L’Union européenne, son fonctionnement
Qui décide et comment ?
Pendant la campagne électorale pour le Parlement européen de 2019, il a été frappant de constater à quel point les citoyens étaient peu informés du processus décisionnel européen et à quel point celui-ci était présenté de manière caricaturale par la plupart des médias et – avec une intensité variable selon l’objectif des programmes politiques – par les partis politiques. Malgré des ressources accessibles aux journalistes et aux partis politiques, y compris aux députés européens actuels et anciens, la désinformation sur une Commission européenne a été omniprésente et omniprésente.
Aussi banal que cela puisse paraître, une union (ici entre États en Europe) est toujours composée de parties indépendantes, sinon on parlerait de nation ou de fédération.
La formulation, la définition et l’adoption du traité de Lisbonne dépendent de chaque État membre de l’Union européenne. Des forces politiques indépendantes aux deux extrémités de l’échiquier politique cherchent une « liberté d’action », moins pour la nation que pour elles-mêmes, afin de faire des cadeaux électoraux pour les élections d’après.
Les étapes sont simples : faire des propositions populistes irresponsables et impossibles à financer pour les prochaines élections. Cette réalisation impossible n’a aucune importance, puisque ses auteurs n’ont aucune responsabilité.
Les règles qui définissent le mode de prise de décision ont été adoptées à l’unanimité par tous les États membres, anciens et nouveaux. Donc également par la France avec ses deux organes constitutionnels, l’Assemblée Nationale et le Sénat avec leurs représentants respectifs du peuple, conformément aux règles de la Constitution en vigueur.
https://www.consilium.europa.eu/fr/council-eu/decision-making/
Les populistes d’extrême droite ou d’extrême gauche, qui visent de facto un gain de pouvoir important pour leurs mouvements et non pour les citoyens, propagent souvent le danger d’une superpuissance homogène à Bruxelles, qui tente d’écraser les nations. Jouons donc avec l’ordinateur électoral pour « écraser » les petites nations :
https://www.consilium.europa.eu/de/council-eu/voting-system/voting-calculator
Une autre contre-vérité est celle de la prise de pouvoir par les institutions européennes. Le rôle des parlements des États membres dans les décisions européennes parle un tout autre langage, même si l’on exclut les faits irréfutables des députés françaises et français
, même l’accusation de « tour d’ivoire européenne » ne tient pas la route si l’on veut prendre en compte les liens des députés européens avec leurs partis politiques dans leurs pays d’origine et la coopération avec les parlements de leurs États nationaux d’origine.
https://www.europarl.europa.eu/about-parliament/fr/powers-and-procedures/national-parliaments
Les élections européennes de 2024 : dans les mois à venir
Compte tenu des contre-vérités déjà diffusées pendant la campagne pour les élections européennes de 2019, nous devons nous attendre à davantage de propagande anti-européenne sur les réseaux électroniques, souvent appelés à tort « réseaux sociaux », ce qui leur donne une connotation positive qui n’est justifiée ni par leur contenu ni par leur méthode de communication. –
En préparation des prochaines élections européennes de 2024, nous publions ici les sondages pour les différents Etats membres et des informations de fond, en comparant les programmes nationaux avec les programmes internes des groupes politiques au Parlement européen.
Les élections au Parlement européen de 2024
– Sondages et poids des délégations des Etats membres.
Sondages https://europeelects.eu/european-union/
– Le Parlement Européen : procédure électorale
https://www.europarl.europa.eu/factsheets/fr/sheet/21/the-european-parliament-electoral-procedures
